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Doom Eternal : test complet

  • Photo du rédacteur: Jimmy Poorteman - Holycrabe
    Jimmy Poorteman - Holycrabe
  • 21 oct. 2020
  • 5 min de lecture

Il y a quelques temps, un peu après le rachat de Bethesda par Microsoft, Doom Eternal débarquait sur le Xbox GamePass. C’était l’occasion pour moi de revenir sur cette sortie importante du printemps 2020 que j’avais manquée, préférant sur le moment m’offrir le dernier Animal Crossing. Alors pendant que je repousse encore un peu l’idée d’aller constater l’état effroyable de mon île depuis la dernière fois que j’y ai joué, penchons-nous un peu sur ce Doom Eternal et s’il réussit à succéder à Doom (2016).

Doom (2016) était le reboot de la saga iconique, l’une de celles qui a inventé les FPS. Regardé avec inquiétude pendant sa promotion, le multi avait un peu déçu mais la campagne solo avait été un franc succès, notamment grâce à un gameplay très nerveux et surtout une grande liberté dans ce que le joueur veut vivre comme expérience. Il y a une histoire et un scénario, mais vous pouvez tout à fait l’ignorer et courir buter du démon. Il y a un lore phénoménal que vous pouvez reconstituer via des bases de données récupérées en explorant les niveaux. Vous pouvez passer des heures à lire le codex du jeu, ou bien laisser toutes ces entrées non lues. Cette sortie était donc à surveiller, parce que construire une suite sur un jeu auquel vous avez autant de joueurs qui n’ont rien écouté à l’histoire du premier. Le jeu était attendu de pied ferme en plus de ça. Le gameplay rapide, très à l’ancienne et proche d’un Quake donnait envie d’y revenir, Doom est un jeu auquel on aime jouer tout simplement, et avoir plus de ce gameplay valait le coup d’attendre une suite. Alors qu’est-ce qu’il vaut finalement ce Doom Eternal ?

Plus, et mieux

Le gameplay est comme on l’attendait, toujours superbe, très agréable et vraiment dans la suite du précédent. Mobilité augmentée que ce soit grâce à des options de déplacement supplémentaire (un dash) ou des cartes avec plus de possibilités comme des surfaces à escalader, des barres de gymnastique permettant de sauter très haut. La clé de la survie reste comme toujours de rester constamment en mouvement. On retrouve aussi d’autres mécaniques rajoutées comme le lance-flamme baptisé Cracheur Ardent qui prend un peu de temps à devenir une habitude mais devient rapidement vraiment utile.

Les fondamentaux quant à eux ne bougent pas, la mécanique des Glory Kills est de retour avec une amélioration ; la frappe sanglante que vous chargez grâce à des Glory Kills vous permet d’infuser votre attaque au corps à corps avec une grande force, infligeant beaucoup de dégâts, éliminant instantanément les ennemis mineurs et ayant un peu plus de portée que l’attaque normale. Certaines mécaniques présentes dans le précédent sont un peu différentes, notamment la tronçonneuse, le BFG ou encore la grenade, mais on s’habitue assez vite.

Du côté des armes, encore une fois c’est à peu près le sans-faute. Les armes ont un feedback phénoménal et sont très similaires à celles du premier, ce qui permet de très vite retrouver ses habitudes. Il y a cependant une différence, les munitions sont partagées par deux armes dans la plupart des cas. À vous de choisir si vous préférez utiliser le shotgun, plus faible mais plus économe, ou le Super Shotgun qui consomme deux balles à la fois mais cause bien plus d dégâts. Certaines armes sont aussi plus efficaces contre certains ennemis ce qui fait que vous prendrez rapidement l’habitude d’adapter votre stratégie en fonction de vos munitions et de qui vous avez en face de vous.

Le fait aussi d’avoir sa station spatiale, la Forteresse, tenant place de base et donc de hub, est très pratique. Entre deux missions, vous pouvez dépenser les batteries sentinelles que vous trouvez dans les missions pour acheter des améliorations ou des cosmétiques.

Un peu l’impression d’avoir manqué un épisode

Comme je vous le disais en intro, le premier Doom avait une histoire, un scénario, mais vous pouvez tout-à-fait finir le jeu sans y prêter de réelle attention et donc sans vraiment savoir de quoi il retourne. Ce jeu-ci au contraire est très chargé d’histoire, d’enjeux, de civilisations millénaires, de factions, et on se retrouve un peu perdu au milieu de tout ça. Préparé à poser son cerveau dans un panier à l’entrée, tout à coup interviennent des prêtres démoniaques, la civilisation des Sentinelles, un roi fantôme, la Terre est en train d’être consumée par des démons et la Khan Maykr qui les dirige nous explique que nous ne devons pas intervenir avant qu’on décide justement d’intervenir, quittant notre station spatiale aux allures antiques pour éliminer des prêtres démoniaques.

Alors, peut-être que j’ai pas vraiment lu les codex du premier et que je serai moins perdu si je l’avais fait, mais se retrouver jeté dans un univers aussi touffu sans réelle introduction préalable, c’est un peu difficile à digérer. Après, le jeu n’est pas un RPG et si vous ne suivez pas l’histoire, le jeu reste aussi agréable que le premier, c’est pas le point le plus important de l’expérience. Mais c’est étrange de la voir occuper une place aussi centrale alors que dans le premier, il s’agissait plutôt d’une excuse pour vous faire courir à travers les cartes en défouraillant.

Du sang, de la chair, du métal

Croyez-le ou non mais le jeu est beaucoup plus gore et sanglant que le précédent. Les démons que vous affrontez ne vont pas simplement se couvrir de rouge en prenant des dégâts. Les soldats perdent une partie de leur armure, les Barons perdent des morceaux de leur chair, laissant parfois apparaître des os une lorsque la mort approche, ou encore les Arachnotrons avec le cerveau apparent que vous pouvez clairement voir se détériorer au fur et à mesure du combat.

De manière générale, bien qu’il ne s’agisse pas d’une révolution, le jeu est plus beau que son prédécesseur qui l’était déjà pas mal. On retrouve en plus ici une plus grande diversité de décors, changeant du duo rouge/gris du premier. Des paysages urbains et d’habitation dévastés par l’invasion infernale, une station spatiale en bon état, une autre en moins bon état, les ruines sur Mars, le catalogue de cartes postales s’étoffe et se cache moins dans des espaces clos et renfermés en ne laissant apercevoir que des paysages désolés à l’horizon.

J’ai trouvé la musique un peu moins dingue que dans le premier épisode, se reposant un peu trop sur ce que Mick Gordon avait produit en 2016. Il y a cependant de nouvelles pistes très sympas, avec un ton légèrement plus électro cette fois. Au niveau de l’OST disponible en streaming, si vous trouvez que certaines pistes manquent de qualité, c’est parce que Mick Gordon, compositeur de la musique du jeu, a un peu trop traîné à les mixer, ils ont dû faire appel à quelqu’un d’extérieur qui a du se débrouiller sans les fichiers de base.

Verdict

Le jeu est super, un succès mérité arrivant à innover tout en conservant la recette qui a fait le succès du reboot. On retrouve très rapidement ses sensations, et si on a apprécié le premier, alors on devrait sans aucun doute apprécier au moins autant celui-ci. L’association des éléments à l’ancienne et d’un gameplay récent fonctionne très bien, le bestiaire semble encore plus étoffé que le précédent avec des nouveautés intéressantes. Seul réel problème selon moi, on a parfois tendance à se faire coincer contre un mur par deux démons qui peuvent alors nous enchaîner à mort. C’est un peu frustrant de perdre toute sa vie sur une phase ou un démon nous fait aveugle ou nous déplace avec une attaque et nous coince après coup. Après, la mort est finalement très peu punitive et les chargements pour réessayer assez rapides, en particulier comparé au précédent. Doom Eternal est donc un fantastique jeu qui arrive sans souci à marcher dans les traces de son prédécesseur tout en amenant sa propre sauce et sa propre saveur.

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