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Returnal est-il vraiment trop dur ou souffre-t-il du désert d'exclusivités PS5?

  • Photo du rédacteur: Jimmy Poorteman - Holycrabe
    Jimmy Poorteman - Holycrabe
  • 20 mai 2021
  • 3 min de lecture

Le 30 avril dernier sortait Returnal, un titre assez obscur aux allures de rogue-lite à la production monstrueuse. Depuis, le débat sur la difficulté dans les jeux vidéos et la place d'un mode “Facile“ a resurgi. Mais est-ce que le vrai problème de la difficulté du jeu ne se trouverait pas plutôt dans le fait qu'il a été mis en avant par Sony plus que de raison pour satisfaire ceux qui ont acheté la dernière console mais ne peuvent jouer qu'à des jeux cross-gen?


Et après tout, on peut les comprendre. Au total, le catalogue de démarrage de la console impliquait 25 jeux (en comptant Astro's Playroom qui est plus une démo des possibilités de la machine), dont bon nombre étaient également disponibles sur d'autres supports et bénéficiaient éventuellement d'un rafraichissement graphique. En réalité, les seules exclusivités étaient le remaster de Demons's Souls (un vrai gros remaster) et Godfall (qui a un peu bidé). Dépenser 500€ pour avoir la dernière console en date, tout ça pour jouer à la même chose que sur le modèle précédent, ça a de quoi frustrer.


Et Sony s'en rend compte. Alors lors de leur vidéo de présentation de la console et des titres à venir en juin 2020, ils montrent déjà que “Ok le lancement va un peu puer, mais promis on a du lourd qui arrive ensuite“. Un nouveau Ratchet & Clank (11 juin), la suite de God of War (2021 il parait) ou encore de Horizon (toujours 2021 apparemment). Et au milieu de ces gros titres, on aperçoit un autre, plus modeste, qui attire l'œil. Premières images de Returnal qu'on retrouvera aux Game Awards sur The Last of Us quelques mois plus tard. On y voit une histoire de quelqu'un échoué sur une planète étrange, un jeu dans lequel la mort serait une composante à part entière du gameplay et dans lequel deux parties peuvent être très différentes. Un rogue-lite quoi.


Les rogue-lite, c'est toute une histoire quand même. On en a même fait un article ici. Ce qui est sûr, c'est que c'est un genre de niche, assez peu connu et destiné à une communauté qui aime un peu beaucoup souffrir. Ce sont en général des jeux très difficiles, avec beaucoup de possibilités et dans lesquels on claque sans s'en rendre compte plusieurs centaines d'heures. Une autre chose de sure, c'est que ce n'est pas un genre fait pour porter la légitimité d'une console sur ses épaules. Parce que parmi les nombreux joueurs de Returnal, beaucoup n'auraient sans doute pas pris la peine d'essayer s'ils avaient su à quoi s'attendre, et s'ils avaient d'autres choses à jouer sur leur nouveau matos flambant neuf.


Ce ne serait finalement pas la première fois que ça arriverait. Rappelez-vous de 2015 et de la sortie de Bloodborne en exclue PS4. Combien de personnes n'ont pas acheté ce jeu histoire d'avoir quelque chose à jouer sur leur nouvelle console hors de prix pour finalement le désinstaller après deux heures parce qu'il était trop dur? Le débat sur la difficulté dans les jeux vidéo et en particulier dans Returnal peut amener des discussions intéressantes, tout comme il peut amener un lot d'imbécilités, mais il me paraissait intéressant de se demander si la faute ne venait pas de Sony qui a jeté ce titre en pâture à des joueurs affamé d'exclu sans réfléchir au fait qu'il s'adressait avant tout à un public de niche.


Heureusement pour le jeu et pour Housemarque, ses développeurs, les critiques sont plutôt positives mais il n'en faudrait pas beaucoup plus pour mettre sérieusement du plomb dans l'aile d'un studio qui sortirait un jeu qui serait un échec pour une mauvaise raison.

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